Les assistants personnels, nouveaux gadgets de la controverse

Google Home

Ici, nous allons laisser de côté le phrasé pro et institutionnel. Vous l’aurez compris dans le titre, l’opinion est à peine voilée. Cependant L’idée n’est pas non plus de cracher du venin tel un vegan nazi au chômage en mal d’attention sur Twitter.

Nous sommes fin novembre 2018 et Noël arrive à grands pas. Peut-être avez-vous pensé acheter un Google home ou un Amazon Alexa ? Essayons de décortiquer un peu ce qui se cache derrière ces produits. Essayons d’être le plus au fait des pourquoi et des risques avant de sortir la carte bleue.

Google assistant et ses comparses, à quoi ça sert exactement ?

On pourrait dire que l’intérêt principal de ces objets high-tech est de se libérer d’une partie de notre charge mentale. Oui, le canal de communication entre l’humain et ces machines est unique : la voix. Donc pas de gestes, pas de calories à brûler et du temps à gagner sur des tâches du quotidien. Mais on pourrait aussi dire que ces outils permettent de gagner en style !

  • Demander aux assistants de jouer de la musique, de lancer une série (pas encore tout à fait au point), ou d’allumer la télévision.

Pour le coup, il faut dire que lancer un “ok google, joue i’m on fire de bruce springsteen” avant de se mettre à mordre le soutif de Jacqueline c’est plutôt badass. Vous pourrez également utiliser l’objet pour des requêtes beaucoup plus classiques comme “Ok Google, j’ai besoin d’un prestataire qui puisse me mettre en place un site web rentable

Dans un registre plus classique, lancer : “joue-moi le dernier titre de X Y Z artiste” en plein apéro entre amis au lieu de sortir son téléphone et de fouiner dans spotify, c’est plutôt pas mal également.

Vous prenez simplement le risque qu’un de vos amis pourrisse votre soirée à demander à l’assistant de lancer les pires chansons de Patrick Sébastien alors que vous êtes en plein plan drague avec la jolie métisse de l’appart du dessus… C’est à vous de voir en fonction de vos amis finalement.

  • Effectuer des commandes vocales de recherches Google

“Est-ce que sushi shop est ouvert aujourd’hui ?” – “Quelles sont les stations d’essence bloquées par les gilets jaunes près de chez moi ?” etc.

Mais vous pouvez également ajouter des items à une liste de course à la volée. La tête dans le frigo, vous pouvez dire “Google ajoute du mascarpone, des oeufs et du gruyère dans la shopping list” sans même à avoir à bouger. Il faut l’avouer, c’est assez pratique.

  • Contrôler votre domotique

Je trouve que c’est l’aspect le plus intéressant de ces outils. Le fait de pouvoir contrôler vos objets connectés.

Vous pouvez contrôler vos luminaires et créer des ambiances à la volée, contrôler l’hygrométrie de votre bonsaï ou encore faire des blagues à vos invités en les plongeant dans le noir aux toilettes.

Ce que je trouve absolument top : vous rentrez du boulot et il fait froid dehors. Vous pouvez demander à votre assistant Google d’augmenter la température du chauffage ou de la baisser quand vous partez de la maison.

  • “Ah non attendez… On ne peut pas faire ça en dehors de la maison sans son assistant ?”
  • “Mais si ! Avec votre téléphone !”
  • “Donc ces trucs-là ne servent pas à grand-chose si on peut faire 80% simplement avec son téléphone en téléchargeant l’application google assistant ?”
  • “Oui.”

Pourquoi c’est dangereux ?

C’est très simple, est-ce que vous prendriez le risque de poser un micro ouvert 24/24 7/7 en destination de serveurs de très grosses entreprises plus puissantes que pas mal de pays ?

Vous pouvez aller ici pour en savoir plus (en anglais) : https://bdtechtalks.com/2018/06/05/google-home-amazon-echo-privacy-security-risks/

Là je vois venir le “Mais je n’ai rien à cacher”. Premièrement si tu n’as rien à cacher, on postera trois personnes devant chaque fenêtres de ta maison et on te reposera la question deux semaines après.

À partir d’ici je vais mettre de côté le sarcasme et le second degré pour terminer cet article.

Il faut également savoir que toutes les interactions avec ces objets servent à améliorer les intelligences artificielles de ces entreprises. Elles sont basées sur le Deep Learning, c’est-à-dire qu’elles apprennent et deviennent meilleures en interagissant.

Également, cette technologie comporte des failles et il est possible d’injecter des commandes à travers l’écoute de la musique. Assez étrange me direz-vous ? Allez ici pour en savoir plus : http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/05/14/32001-20180514ARTFIG00240-alexa-siri-google-assistant-risque-de-piratage-via-la-musique-que-vous-ecoutez.php

Ce qui à mon sens est vraiment très dangereux, c’est que ces assistants vont savoir ( que vous le vouliez ou non, que vous le croyez ou non ) tout ce qu’il se dit dans votre foyer. Par conséquent ils vont par exemple également savoir les différentes orientations politiques des foyers. Il suffira alors de pousser certains contenus sur les réseaux sociaux afin de vous influencer et de manger votre liberté de pensée en quelques articles et vidéos.

Que vous ayez un assistant Alexa Amazon, qu’il sache que vous êtes célibataire et que vous trainez un petit peu trop sur les sites pour adultes (tout se recoupe, croyez-moi) pour finalement vous proposer des super prix sur les poupées gonflables sur Amazon… C’est très malsain, quoi que rigolo.

Disons que l’on y est plus ou moins déjà donc attendons le soulèvement des gilets pixels Camo contre la fin de la neutralité du net, le tracking abusif (ça avance avec le RGPD direz vous. Vous avez raison.).

Le vrai gros, très gros, très très gros problème avec ces micros ouverts dans vos foyers c’est le potentiel de manipulation de masse hyper individualisé que l’on offre à ces entreprises. Si vous n’y croyez pas, regardez simplement ce qu’il s’est passé avec l’affaire Cambridge analytica.

J’espère vous avoir fait rire et vous avoir fait prendre un petit peu de recul sur ce sujet.

Merci si vous lisez cette dernière ligne.

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